Introduction
Quand Mercedes décide de faire confiance aux moteurs Renault pour équiper ses modèles d’entrée de gamme, cela fait jaser dans les cours de récré automobiles ! 🚗 Cette collaboration inattendue entre l’étoile à trois branches et le losange français soulève une question légitime : peut-on vraiment faire confiance à la fiabilité des moteurs Renault chez Mercedes ?
Depuis 2012, cette alliance technique concerne principalement les Classe A, Classe B, GLA et Citan, équipés de blocs Renault comme le fameux 1.5 dCi ou le 1.3 TCe. Mais derrière cette stratégie économique se cache-t-elle une bombe à retardement ou une solution ingénieuse ?
Je vais vous dévoiler la vérité sur cette collaboration, chiffres à l’appui, témoignages concrets et conseils d’expert pour que vous puissiez prendre la meilleure décision d’achat.
Résumé de l’article
Section | Points clés |
---|---|
Moteurs concernés | 1.5 dCi OM608, 1.6 dCi OM622/626, 1.3 TCe HR13 |
Points forts | Longévité >200 000 km, consommation maîtrisée, coût d’entretien raisonnable |
Défauts récurrents | Injecteurs, vanne EGR, surconsommation d’huile, turbo |
Entretien optimal | Vidanges 10 000 km, trajets mixtes, nettoyage EGR/FAP |
Verdict fiabilité | Satisfaisante avec entretien rigoureux, éviter usage 100% urbain |
Panorama technique : quels moteurs Renault équipent Mercedes ?
La collaboration Renault-Mercedes ne s’est pas faite au hasard. Elle répond à une logique économique claire : mutualiser les coûts de développement tout en proposant des motorisations adaptées aux besoins du marché européen.
Les blocs phares de cette alliance

Le 1.5 dCi (OM608) reste la star incontestée de cette gamme. Développé initialement par Renault, ce diesel de 1461 cm³ équipe les Mercedes Classe A, B et GLA dans leurs versions 180d. Avec ses 109 à 122 chevaux selon les déclinaisons, il affiche un couple généreux de 260 à 300 Nm.
Le 1.6 dCi (OM622/626) pousse un peu plus loin l’exercice avec ses variantes de 136 à 170 chevaux. Plus rare sur le marché, il se destine aux versions plus huppées qui demandent davantage de puissance.
Côté essence, le 1.3 TCe (HR13) fait son apparition plus récemment. Ce petit quatre cylindres turbo développe entre 140 et 163 chevaux, avec une architecture moderne qui mise sur le downsizing intelligent.
L’adaptation Mercedes : plus qu’un simple badge
Mercedes n’a pas simplement collé son étoile sur des moteurs Renault. L’adaptation comprend des recalibrations électroniques, des modifications sur les systèmes de refroidissement et parfois des pièces spécifiques. Ces ajustements visent à harmoniser le comportement du moteur avec l’ADN Mercedes, plus axé sur le confort que sur la sportivité pure.
Points forts : pourquoi cette collaboration fonctionne
Une longévité qui surprend positivement
Contrairement aux idées reçues, les moteurs Renault chez Mercedes affichent une durée de vie honorable. Les retours terrain montrent régulièrement des kilométrages dépassant les 200 000 km sans intervention majeure, à condition de respecter l’entretien.
Un coût d’entretien maîtrisé
L’avantage indéniable de ces moteurs Renault réside dans leur écosystème de pièces détachées. Exit les tarifs premium Mercedes pour certaines interventions ! Un filtre à gasoil, des injecteurs ou une vanne EGR se trouvent facilement à des prix Renault, soit environ 30 à 40% moins cher que les équivalents Mercedes d’origine.
Une consommation dans la norme
Le 1.5 dCi se montre particulièrement sobre avec des moyennes oscillant entre 4,0 et 5,5 L/100 km selon l’usage. Le 1.3 TCe essence, lui, reste raisonnable avec ses 6 à 7 L/100 km en mixte, performance correcte pour un moteur turbo de cette cylindrée.
Moteur | Puissance | Couple | Consommation mixte |
---|---|---|---|
1.5 dCi OM608 | 109-122 ch | 260-300 Nm | 4,2-5,0 L/100km |
1.6 dCi OM622 | 136-170 ch | 320-400 Nm | 4,5-5,5 L/100km |
1.3 TCe HR13 | 140-163 ch | 240-270 Nm | 6,0-7,2 L/100km |
Problèmes fréquents : les points de vigilance
Les injecteurs : le talon d’Achille du 1.5 dCi
Le problème numéro un reste l’encrassement des injecteurs, particulièrement sur le 1.5 dCi. Ce phénomène touche principalement les véhicules utilisés exclusivement en ville, avec des trajets courts répétitifs.
Les symptômes ? Des à-coups à bas régime, une consommation qui grimpe subitement, et cette fameuse fumée noire au démarrage. Le remplacement d’un jeu d’injecteurs oscille entre 800 et 1200 euros selon le garage.
La vanne EGR : un classique du diesel moderne
La vanne EGR (Exhaust Gas Recirculation) se montre capricieuse, surtout après 80 000 km. Son encrassement provoque des pertes de puissance et des voyants moteur récurrents. Heureusement, un nettoyage régulier (tous les 60 000 km) permet d’éviter le remplacement complet.
Surconsommation d’huile : un défaut de jeunesse
Certains moteurs, notamment les premières séries de 1.5 dCi, présentent une consommation d’huile excessive. Mercedes a d’ailleurs reconnu ce défaut et propose des extensions de garantie sur certaines séries. La consommation normale ne doit pas dépasser 0,5 litre aux 1000 km.
Le turbo : attention aux montées en température
Le turbocompresseur, pièce maîtresse de ces moteurs, supporte mal les arrêts moteur à chaud. Cette mauvaise habitude peut provoquer une casse prématurée, avec une facture dépassant souvent les 2000 euros.
Conseils d’entretien : maximiser la longévité
La vidange : votre meilleure assurance-vie moteur
Respectez religieusement l’intervalle de 10 000 km maximum pour la vidange, voire 8000 km si vous roulez principalement en ville. L’huile est le sang de votre moteur, économiser dessus revient à jouer à la roulette russe !
Privilégiez une huile 5W30 de qualité, respectant les normes Mercedes MB-Approval 229.52 pour le diesel ou 229.5 pour l’essence. Les huiles premiers prix peuvent coûter cher à long terme.
Les trajets : variez les plaisirs
Ces moteurs détestent la monotonie urbaine. Offrez-leur régulièrement de l’autoroute ! Un bon décrassage à 3000-4000 tours pendant 15-20 minutes tous les 1000 km permet d’évacuer les suies et de maintenir le turbo en forme.
L’entretien préventif : anticipez plutôt que subir
- Filtre à air : tous les 20 000 km (plus souvent si environnement poussiéreux)
- Filtre à gasoil : tous les 30 000 km
- Courroie de distribution : 120 000 km ou 5 ans (impératif !)
- Nettoyage vanne EGR : tous les 60 000 km
- Nettoyage FAP : selon besoin (voyant d’alerte)
Le diagnostic régulier : votre radar à problèmes
Un passage au diagnostic tous les 20 000 km permet de détecter les problèmes naissants. L’investissement de 50-80 euros peut vous éviter des réparations à quatre chiffres.
Comparatif avec les moteurs Mercedes d’origine
Avantages des moteurs Renault
Le coût d’entretien reste l’argument majeur. Un propriétaire économise en moyenne 25 à 35% sur les pièces détachées par rapport aux moteurs Mercedes d’origine. La disponibilité des pièces est également meilleure, avec un réseau Renault plus dense.
La sobriété constitue un autre point fort. Ces moteurs, conçus pour le marché européen, affichent des consommations inférieures de 0,5 à 1 L/100 km comparés aux anciens blocs Mercedes équivalents.
Les limites de cette collaboration
Le prestige en prend un coup. Psychologiquement, certains acheteurs Mercedes peinent à accepter un moteur Renault sous le capot de leur étoile. Cette perception impacte parfois la valeur de revente.
Les performances pures restent en retrait par rapport aux moteurs AMG ou aux gros diesels Mercedes traditionnels. Ces blocs Renault privilégient l’efficience à la puissance brute.
Critère | Moteurs Renault chez Mercedes | Moteurs Mercedes d’origine |
---|---|---|
Coût d’entretien | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐ |
Consommation | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐ |
Fiabilité | ⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Performances | ⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Prestige | ⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
FAQ : vos questions les plus fréquentes
Le 1.2 TCe est-il fiable ?
Le 1.2 TCe n’équipe pas les Mercedes, mais son « grand frère » 1.3 TCe montre une fiabilité correcte. Attention toutefois aux courroies de distribution et à la chaîne de distribution sur les versions les plus récentes.
Quelle durée de vie pour un moteur Renault chez Mercedes ?
Avec un entretien rigoureux, comptez 200 000 à 250 000 km sans problème majeur. Les cas dépassant les 300 000 km existent mais restent exceptionnels.
Quels entretiens anticiper pour maximiser la fiabilité ?
Priorisez les vidanges fréquentes (8000-10000 km), le nettoyage EGR/FAP, et surveillez particulièrement les injecteurs après 100 000 km.
Quels défauts sur injecteurs ou EGR dois-je surveiller ?
Injecteurs : à-coups, surconsommation, fumée noire. EGR : perte de puissance, voyant moteur, ralenti instable. Un diagnostic précoce évite l’aggravation.
Vaut-il mieux éviter ces moteurs ?
Non ! Ils représentent un excellent compromis qualité-prix-consommation. Évitez-les seulement si vous recherchez des performances pures ou si vous ne pouvez assurer un entretien rigoureux.
L’achat en occasion présente-t-il des risques spécifiques ?
Vérifiez impérativement l’historique d’entretien, l’état des injecteurs, et effectuez un diagnostic complet. Méfiez-vous des véhicules n’ayant fait que de la ville.
Conclusion
La collaboration entre Renault et Mercedes sur les motorisations n’est ni une catastrophe ni une révolution. Elle représente simplement une solution pragmatique qui fonctionne, à condition d’accepter ses spécificités.
Ces moteurs offrent un excellent rapport qualité-prix-consommation, avec une fiabilité satisfaisante pour peu qu’on respecte quelques règles simples : entretien rigoureux, usage mixte, et surveillance des points sensibles.
Si vous envisagez l’achat d’une Mercedes équipée d’un moteur Renault, ne vous braquez pas sur l’origine du bloc. Concentrez-vous plutôt sur l’historique d’entretien, l’usage du véhicule, et votre capacité à maintenir un entretien préventif.
Mon conseil d’expert ? Foncez si le prix est attractif et l’historique clean, mais gardez un budget de côté pour l’entretien spécifique de ces moteurs. Vous pourriez être agréablement surpris par leur longévité !
Vous hésitez encore sur un modèle spécifique ? N’hésitez pas à faire appel à un diagnostic professionnel avant l’achat. Les 100-150 euros investis peuvent vous éviter des déconvenues à plusieurs milliers d’euros.