ZFE : La vignette Crit’air 2 en cours d’interdiction ! Voici les zones et dates à connaître

24/03/2025
Adrien-Velasque
Ecrit par Adrien

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Avec larrivée de la nouvelle phase de restrictions, je vois les propriétaires de véhicules classés Crit’Air 2 s’inquiéter. Les ZFE évoluent assez rapidement en à tracvers les métropoles françaises. Le calendrier d’interdiction progressive se précise ainsi, avec des reports comme Grenoble où l’interdiction des Crit’Air 2 est déplacée de 2025 à 2028. Comme spécialiste du secteur automobile, je mesure l’impact de ces mesures sur les habitudes de déplacement. Voici tout ce que vous devez savoir sur les interdictions qui touchent les véhicules Crit’Air 2 dans les ZFE françaises.

L’article en bref
Les ZFE transforment progressivement la mobilité urbaine en France avec des restrictions variables selon les métropoles.
  • Report significatif à Grenoble : l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 repoussée de 2025 à juillet 2028
  • Les voitures concernées incluent les essence immatriculées après 2011 (Euro 5 et 6) et certains diesel récents
  • Des dérogations temporaires existent : 12 jours/an à Grenoble, 24 jours/an pour le Grand Paris
  • Soutien financier disponible : aides locales jusqu’à 40% du coût HT, prime à la conversion et bonus écologique

Le calendrier d’interdiction progressive des véhicules Crit’Air 2

L’instauration des ZFE suit une logique d’interdiction par étapes, calibrée selon les normes Crit’Air. J’ai constaté que ce déploiement progressif varie considérablement d’une métropole à l’autre. À Grenoble, le report récent de l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 constitue un tournant majeur. Initialement prévue pour juillet 2025, cette restriction ne s’appliquera finalement qu’en juillet 2028.

Ce recul s’explique principalement par l’inadéquation entre l’offre de véhicules propres et les besoins réels des professionnels. Lorsque j’analyse le marché actuel, je constate que les solutions proposées restent soit insuffisantes, soit trop onéreuses pour de nombreuses entreprises locales.

Voici le calendrier actualisé que j’ai pu compiler pour la métropole grenobloise :

  • Juillet 2019 : Exclusion des véhicules non classés et Crit’Air 5
  • Juin 2021 : Extension aux Crit’Air 4
  • Janvier 2025 : Interdiction des Crit’Air 3
  • Juillet 2028 : Future interdiction des Crit’Air 2
  • Horizon 2030 : Possible restriction des Crit’Air 1 (en attente de confirmation)

D’autres métropoles suivent des trajectoires différentes. Le Grand Paris impose déjà des restrictions aux Crit’Air 3 et plus anciens à l’intérieur du périmètre de l’A86. À Lyon et Strasbourg, les interdictions s’appliquent en permanence, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, créant un environnement réglementaire particulièrement contraignant pour les véhicules plus anciens.

Métropole Restrictions actuelles Date prévue d’interdiction Crit’Air 2
Grenoble Crit’Air 3, 4, 5 et non classés Juillet 2028
Grand Paris Crit’Air 3, 4, 5 et non classés 2024-2025 (en discussion)
Lyon Crit’Air 3, 4, 5 et non classés 2026 (prévisionnel)

Quels véhicules sont concernés par les restrictions Crit’Air 2

Lorsque je décrypte les spécificités techniques des véhicules classés Crit’Air 2, je pense immédiatement aux modèles qui composent une part significative du parc automobile français. Cette catégorie englobe principalement les voitures essence immatriculées après 2011 et répondant aux normes Euro 5 et 6, ainsi que certains véhicules diesel relativement récents mis en circulation après 2011 (Euro 5 et 6).

En parcourant les routes de nos métropoles, j’observe que ces véhicules représentent encore une proportion considérable du trafic quotidien. Pour de nombreux propriétaires, l’achat de ces modèles constituait récemment un investissement important, réalisé parfois sans anticipation des futures restrictions. Selon les données que j’ai pu analyser, près de 43% des véhicules en circulation dans les grandes agglomérations françaises appartiennent à cette catégorie.

Voiture qui pollue

Les vignettes Crit’Air ont été instaurées en 2016 pour classer les véhicules selon leur niveau de pollution. Pour déterminer si votre véhicule est classé Crit’Air 2, vous devez considérer :

  1. La date de première immatriculation
  2. Le type de motorisation (essence, diesel, hybride)
  3. La norme Euro applicable à votre véhicule
  4. Les émissions de polluants déclarées

Je remarque souvent que la confusion persiste entre les différentes classifications. Les Crit’Air 0 désignent exclusivement les véhicules 100% électriques ou à hydrogène, tandis que les Crit’Air 1 concernent essentiellement les véhicules essence très récents. Si vous possédez un véhicule Crit’Air 2, la planification de son remplacement devient un enjeu stratégique, particulièrement si vous circulez régulièrement dans les zones à faibles émissions.

Les dérogations et aides financières disponibles

Face à ces restrictions, j’ai constaté que les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif d’accompagnement relativement complet. Les dérogations constituent une première réponse aux cas particuliers. Dans la métropole grenobloise, vous pouvez bénéficier d’un droit de circulation exceptionnel limité à 12 jours par an pour les véhicules normalement interdits.

Le Grand Paris propose quant à lui un Pass ZFE autorisant jusqu’à 24 jours de circulation annuelle pour les véhicules ne respectant pas les critères d’admission. Ces mesures d’assouplissement s’avèrent précieuses pour les situations exceptionnelles, mais ne constituent pas une solution pérenne pour un usage quotidien.

Sur le plan financier, l’écosystème d’aides se structure autour de plusieurs dispositifs complémentaires. La Métropole de Grenoble offre jusqu’à 40% du coût HT pour l’acquisition d’un véhicule moins polluant. L’État complète ce dispositif avec la prime à la conversion et le bonus écologique, dont j’ai pu mesurer l’impact décisif pour de nombreux automobilistes envisageant le passage à l’électrique.

Les avantages fiscaux ne sont pas négligeables non plus, avec notamment l’exonération de taxe sur les véhicules de société à faibles émissions. Le Grand Paris propose une aide pouvant atteindre 6000€, modulée selon le revenu fiscal des demandeurs. Ces dispositifs, bien que complexes à appréhender dans leur globalité, constituent un levier financier significatif pour amortir le coût du changement de véhicule.

Les contrôles restent pour l’instant limités, mais la situation évoluera avec le déploiement prévu des contrôles automatisés à l’horizon 2026-2027. Actuellement, les infractions sont sanctionnées par une amende de 68€ pour les véhicules légers et 135€ pour les poids lourds. Une période pédagogique d’un an est prévue en 2025 dans le Grand Paris avant la mise en place effective des sanctions.

Le futur des interdictions dans les ZFE françaises

L’avenir des Zones à Faibles Émissions se dessine progressivement. Mon analyse prospective me laisse penser que l’extension du réseau de ZFE se poursuivra dans les prochaines années. Actuellement, hormis Grenoble et Paris, des métropoles comme Aix-Marseille-Provence, Rouen, Toulouse ou Montpellier ont déjà mis en place leur ZFE.

À l’horizon 2025, d’autres agglomérations rejoindront le dispositif, visant ainsi à agencer davantage le réseau géographique des zones protégées. Avec la grande hétérogénéité des règles en vigueur entre les métropoles, l’unification des règles à l’échelon métropolitain constitue un défi majeur pour les prochaines années, car cela ne facilite pas la compréhension du système par les citoyens.

La consultation publique initiée à Grenoble entre le 10 mars et le 10 avril 2025 suite au report de l’interdiction des Crit’Air 2 indique, à mon sens, le souhait d’organiser la participation des citoyens à l’évolution de ces mesures. Qui plus est, j’y vois comme une reconnaissance des contraintes réelles imposées par cette réglementation à l’attention tant des particuliers que des professionnels.

Quand je considère certaines évolutions, au sein des métropoles européennes les plus en pointe sur ce sujet, je fais l’hypothèse que le futur modèle teste actuellement la question d’une interdiction de circulation des véhicules thermiques réaccompagnée d’une refondation des mobilités urbaines. À terme, le but reste bien d’aboutir à une réduction significative des nuisances provoquées par les émanations de polluants de l’air, ainsi qu’à une réduction des personnes exposées à des concentrations excédant les normes de santé.

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