Vous venez de trouver la voiture de vos rêves chez le concessionnaire, et au moment de signer, une ligne mystérieuse apparaît sur le devis : « frais de mise à la route ». Cette mention, souvent source de confusion et parfois de mauvaises surprises, représente pourtant une réalité incontournable de l’achat automobile. Que vous optiez pour un véhicule neuf ou d’occasion, ces frais peuvent considérablement impacter votre budget final. Alors, que cachent exactement ces frais de mise à la route ? Comment sont-ils calculés et surtout, peut-on les négocier ?
Résumé de l’article
| Section | Points clés abordés |
|---|---|
| Définition | Nature des frais, différence avec l’immatriculation, composantes principales |
| Composition des coûts | Préparation véhicule, contrôles, livraison, main d’œuvre |
| Tarifs moyens | Prix par type de véhicule, variations selon les concessionnaires |
| Stratégies de négociation | Techniques éprouvées, moments opportuns, alternatives possibles |
Qu’est-ce que les frais de mise à la route exactement ?
Imaginez les frais de mise à la route comme le dernier kilomètre de votre achat automobile. Ils représentent l’ensemble des prestations nécessaires pour que votre véhicule passe du statut de « »stock concessionnaire » » à celui de « »voiture prête à rouler » ».
Ces frais couvrent généralement plusieurs prestations distinctes :
• La préparation du véhicule : nettoyage approfondi, vérifications techniques, mise en route des systèmes électroniques
• Les contrôles de sécurité : vérification des niveaux, pression des pneus, fonctionnement des équipements
• La livraison : présentation du véhicule, explication des fonctionnalités, remise des clés
• Les démarches administratives : préparation des documents, coordination avec les services d’immatriculation
Il est crucial de distinguer les frais de mise à la route des frais d’immatriculation. Ces derniers correspondent aux taxes officielles pour l’obtention de la carte grise, tandis que les frais de mise à la route relèvent des services du concessionnaire.
La différence entre véhicule neuf et occasion
Pour un véhicule neuf, ces frais incluent souvent le retrait des protections plastiques, la première mise en route des systèmes, et parfois même le rodage moteur. Sur une voiture d’occasion, ils concernent plutôt la remise en état esthétique et les vérifications de sécurité.
Comment sont calculés ces frais de mise à la route ?
Le calcul des frais de mise à la route ressemble un peu à une recette de cuisine : chaque concessionnaire y ajoute ses propres ingrédients. Contrairement aux frais d’immatriculation qui sont réglementés, ces montants restent à la libre appréciation du vendeur.
Les composantes du coût
Temps de main d’œuvre : En moyenne, la préparation d’un véhicule nécessite 2 à 4 heures de travail qualifié. Multiplié par le taux horaire du concessionnaire, cela peut rapidement représenter plusieurs centaines d’euros.
Produits et consommables : Huiles, liquides de refroidissement, produits de nettoyage, protections diverses… Ces éléments, bien que peu coûteux individuellement, s’accumulent.
Frais de structure : Une partie de ces frais compense les coûts fixes du concessionnaire : stockage, assurance, formation du personnel.
L’astuce à retenir : ces frais sont souvent calculés selon un forfait établi par la marque ou le concessionnaire, indépendamment du temps réellement passé sur votre véhicule.
Quel budget prévoir ? Les montants moyens par catégorie
Parlons chiffres concrets. Les frais de mise à la route varient considérablement selon le type de véhicule et le réseau de distribution :
| Type de véhicule | Montant moyen | Prestations incluses |
|---|---|---|
| Citadine neuve | 300 – 500 € | Préparation standard, contrôles de base |
| Berline/SUV neuf | 500 – 800 € | Préparation complète, systèmes avancés |
| Véhicule premium | 800 – 1200 € | Service haut de gamme, livraison personnalisée |
| Véhicule d’occasion | 200 – 400 € | Remise en état, contrôles sécurité |
Les variations selon les réseaux
Les concessionnaires premium (Mercedes, BMW, Audi) pratiquent généralement les tarifs les plus élevés, justifiés par un service plus personnalisé. À l’inverse, les distributeurs généralistes proposent souvent des forfaits plus accessibles.
Anecdote personnelle : Lors de l’achat de ma dernière voiture, j’ai été surpris de constater un écart de 300 euros sur les mêmes prestations entre deux concessionnaires de la même ville !
Peut-on négocier les frais de mise à la route ?
Excellente nouvelle : oui, ces frais sont négociables ! Contrairement à une idée reçue, ils ne constituent pas une obligation légale mais bien une prestation commerciale.
Les meilleures stratégies de négociation
Le timing est crucial : Abordez cette question après avoir négocié le prix du véhicule, mais avant la signature définitive. C’est à ce moment que votre pouvoir de négociation reste maximal.
L’argument de la globalité : Plutôt que de contester ligne par ligne, négociez une remise globale incluant les frais de mise à la route. « »Je suis prêt à signer aujourd’hui pour X euros tout compris. » »
La comparaison concurrentielle : Munissez-vous de devis d’autres concessionnaires. La concurrence reste votre meilleur allié pour obtenir un geste commercial.
Les alternatives intelligentes
Certains concessionnaires acceptent de :
• Remplacer ces frais par des services équivalents : extension de garantie, pack d’entretien
• Les intégrer dans le financement sans surcoût apparent
• Proposer une remise compensatoire sur le prix de vente
Les frais de mise à la route sont-ils toujours justifiés ?
Cette question mérite une réflexion nuancée. Dans certains cas, ces frais correspondent à de réelles prestations à valeur ajoutée. Un véhicule correctement préparé vous évite les désagréments des premiers kilomètres.
Cependant, la transparence fait parfois défaut. Certains concessionnaires peu scrupuleux gonflent artificiellement ces montants pour compenser des marges réduites sur le véhicule lui-même.
Comment identifier les pratiques abusives ?
• Des montants disproportionnés par rapport au type de véhicule
• L’absence de détail sur les prestations incluses
• Le refus catégorique de toute négociation
• Des frais identiques quel que soit le véhicule choisi
Mon conseil : Demandez systématiquement le détail des prestations. Un professionnel sérieux saura justifier chaque euro facturé.
Alternatives pour réduire ces coûts
Plusieurs stratégies permettent de minimiser l’impact des frais de mise à la route :
L’achat en stock déporté
Certains véhicules neufs sont stockés dans des centres logistiques et nécessitent moins de préparation. Ces « »voitures en stock » » peuvent bénéficier de frais réduits.
La livraison différée
Accepter un délai de livraison plus long permet parfois de négocier des conditions plus avantageuses, notamment sur les frais annexes.
Les périodes promotionnelles
En fin d’année ou lors d’opérations commerciales spéciales, les concessionnaires se montrent souvent plus flexibles sur ces frais pour atteindre leurs objectifs.
Questions fréquemment posées
Les frais de mise à la route sont-ils obligatoires ?
Non, ces frais constituent une prestation commerciale facultative. Cependant, la plupart des concessionnaires les appliquent systématiquement. Vous pouvez les négocier ou demander leur suppression.
Quelle différence avec les frais d’immatriculation ?
Les frais d’immatriculation correspondent aux taxes officielles pour obtenir la carte grise (environ 250-400 € selon la région). Les frais de mise à la route concernent les services du concessionnaire et restent négociables.
Peut-on faire préparer son véhicule ailleurs ?
Théoriquement oui, mais cela peut compromettre certaines garanties constructeur. De plus, le concessionnaire peut refuser la vente si vous refusez ses prestations de préparation.
Ces frais s’appliquent-ils aussi aux véhicules d’occasion ?
Oui, mais ils sont généralement moins élevés et concernent principalement la remise en état esthétique et les contrôles de sécurité.
Comment contester des frais abusifs ?
Commencez par en discuter avec le responsable du concessionnaire. En cas d’échec, vous pouvez saisir la médiation automobile ou les services de la DGCCRF.
En résumé : maîtrisez vos frais de mise à la route
Les frais de mise à la route ne doivent plus être une zone d’ombre dans votre projet d’achat automobile. Comprendre leur composition, connaître les montants pratiqués et maîtriser les techniques de négociation vous donnent tous les atouts pour éviter les mauvaises surprises.
Retenez cette règle d’or : tout est négociable dans l’automobile, y compris ces frais souvent présentés comme incontournables. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence et à demander des contreparties si leur suppression s’avère impossible.