Tout Savoir du Radar Embarqué Millia Gatso

09/04/2025
Adrien-Velasque
Ecrit par Adrien

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Au moment où je prends place au volant d’un véhicule, j’ai toujours la même attention pour mon compteur. Une habitude qui s’est renforcée depuis le déploiement massif du radar Gatso Millia sur nos routes françaises. Ce dispositif de contrôle du respect de la vitesse représente une avancée majeure dans la surveillance de nos routes. Homologué pour la première fois le 18 février 2013, ce système sophistiqué équipe désormais des centaines de véhicules banalisés circulant sur le sol français.

L’article en bref

Le radar Gatso Millia, déployé massivement sur les routes françaises, révolutionne le contrôle de vitesse avec sa technologie discrète et sophistiquée.

  • Fonctionnement avancé : utilise la technologie Doppler avec flash infrarouge invisible, installé dans des véhicules banalisés et opérationnel en stationnaire ou en mouvement
  • Marges de tolérance : plus clémentes que les radars fixes avec 10 km/h sous 100 km/h et 10% au-delà
  • Déploiement étendu : environ 500 véhicules en circulation, principalement des modèles français et allemands discrets
  • Efficacité redoutable : fonctionne jour et nuit, par tous temps, pouvant contrôler les véhicules dans les deux sens

Comment fonctionne le radar Gatso Millia en détail

Le radar Gatso Millia a pour particularité sa technologie Doppler associée à un système de prise de vue intégré. Contrairement aux radars fixes que nous connaissons tous, celui-ci opère en toute discrétion depuis l’habitacle d’un véhicule banalisé. L’architecture du système m’a toujours impressionné par son ingéniosité : l’antenne radar (RT2) et le viseur sont habilement dissimulés derrière la plaque d’immatriculation.

Lors de mes analyses techniques, j’ai identifié plusieurs composants essentiels de ce dispositif : un flash infrarouge (FT1) invisible à l’œil nu, une caméra numérique (GT20) placée sur le tableau de bord, et une « System Box » dans le coffre qui gère l’ensemble du traitement des données. Le contrôle s’effectue via une tablette tactile manipulée par l’opérateur.

Ce qui rend ce radar particulièrement redoutable, c’est sa capacité à fonctionner dans deux configurations distinctes :

  • En mode stationnaire : lorsque le véhicule porteur est à l’arrêt
  • En mode mouvement : pendant que le véhicule porteur circule
  • Dans les deux sens de circulation : en contrôlant les véhicules en rapprochement ou en éloignement
  • Par tous temps et à toute heure : son efficacité ne diminue ni la nuit ni sous la pluie

La géolocalisation précise par GPS de chaque infraction constitue un élément technique qui renforce la fiabilité des verbalisations. J’ai noté que le système ne peut d’un autre côté pas flasher les véhicules placés derrière la voiture équipée, une limitation technique à connaître.

Radar millia gatso

Les marges de tolérance et seuils de déclenchement

Le radar Gatso Millia opèrerait légèrement moins sévèrement que les radars fixes, en appliquant 10 km/h pour les vitesses inférieures à 100 km/h et 10% au-delà. C’est mieux que les 5 km/h ou 5% habituellement accordés.

Les seuils de déclenchement varient selon les limitations en vigueur. J’ai compilé ces données dans le tableau suivant pour plus de clarté :

Type de routeLimitationSeuil de déclenchement
Autoroute130 km/h146 km/h
Voie express110 km/h124 km/h
Route nationale/départementale90 km/h102 km/h
Route nationale/départementale80 km/h89 km/h
Agglomération50 km/h61 km/h

Ces mesures visent principalement à sanctionner les excès de vitesse significatifs plutôt que les légers dépassements. Une approche que je trouve cohérente avec l’objectif de sécurité routière, même si elle peut surprendre l’automobiliste distrait.

Déploiement et véhicules utilisés sur nos routes

Le parc automobile équipé du cinémomètre Gatso Millia s’est considérablement étendu depuis son introduction. Initialement déployé avec 99 véhicules en avril 2014, le dispositif a permis de constater plus de 300 000 infractions dès sa première année de service. Aujourd’hui, on compte environ 500 radars mobiles nouvelle génération sillonnant nos routes.

En observant attentivement la circulation lors de mes essais routiers, j’ai pu identifier plusieurs modèles de voitures susceptibles d’embarquer ce dispositif. Les constructeurs français sont bien représentés avec des Peugeot 208, 308 et 508, des Renault Mégane berlines, ou encore des Citroën Berlingo et Dacia Sandero Stepway. Le groupe Volkswagen n’est pas en reste avec des Golf 7, Passat, Seat Leon ST et Skoda Octavia Combi. Un détail qui peut mettre la puce à l’oreille : les plaques d’immatriculation commencent souvent par les lettres CG.

La privatisation progressive de la conduite des véhicules depuis 2018 constitue une évolution majeure. Cette tendance s’est d’abord concentrée sur certaines régions (Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire…) avant de s’étendre progressivement. En 2025, l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et la région PACA rejoindront le dispositif. Les véhicules privatisés sont utilisés en moyenne 5 à 6 heures par jour et ne peuvent verbaliser qu’en circulation, jamais à l’arrêt.

Les spécificités qui font la redoutable efficacité du Gatso Millia

Ce qui fait du radar Gatso Millia un outil particulièrement efficace, c’est sa capacité à opérer dans presque toutes les conditions. J’ai constaté qu’il fonctionne aussi bien de jour que de nuit, par beau temps comme sous la pluie. Sa présence est possible 7 jours sur 7, en semaine comme le weekend ou les jours fériés.

L’une des caractéristiques les plus impressionnantes reste sa faculté à contrôler simultanément les véhicules venant de l’avant et de l’arrière. Lors de mes tests sur circuit fermé, j’ai pu apprécier la précision du système et sa réactivité. En mode mouvement, le dispositif impose par contre une différence de vitesse minimum de 20 km/h entre le véhicule porteur et la cible, avec une vitesse limite autorisée minimale paramétrable de 50 km/h.

Les sanctions appliquées sont identiques à celles des radars fixes, variant selon l’importance de l’excès de vitesse constaté. Le délai de réception des contraventions oscille généralement entre trois semaines et trois mois, un temps pendant lequel beaucoup d’automobilistes oublient leur infraction, avant de recevoir la désagréable enveloppe à leur domicile.

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